Schémas cognitifs et créativité

Les troubles de la personnalité ont une influence sur les modes de convergence ou de divergence. La pensée divergente est prédominante dans les troubles de la personnalité histrionique et schizotypique. La pensée convergente est prédominante dans les troubles de la personnalité antisociale, évitante, obsessionnelle-compulsive, paranoïaque et schizoïde. La divergence est dysfonctionnelle dans le trouble de la personnalité borderline et évitante. La divergence et ses pathologies serait associée aux schémas d’autodiscipline déficitaire, d’abandon, d’échec, de manque affectif, et de solitude. La convergence et ses pathologies serait associée aux schémas d’abnégation, d’approbation, de contrôle/inhibition, de dominance, de dépendance, de fusion, de honte, d’idéaux exigeants, de méfiance, de négativité, de soumission, de punition, et de vulnérabilité. Notons que la recherche sur les schémas cognitifs dysfonctionnels dans la créativité est balbutiante, et que ces informations sont donc susceptibles d’évoluer.

Dans les personnalités narcissique et dépendante, la créativité est peu présente : la perception de créativité est biaisée dans la personnalité narcissique, tandis que les personnes présentant un trouble de la personnalité dépendant ne prennent pas l’initiative de créer.

La créativité négative est une forme de créativité antisociale, associée à des activités immorales, criminelles, induisant de la souffrance ou permettant de la manipulation mentale. Cette créativité négative est normalement inhibée chez l’humain. Dans la sociopathie et la personnalité narcissique, ou bien lorsque le schéma de droit personnel exagéré est très présent, la créativité négative est facilitée. On pourrait alors parler de génie du mal.

Un trouble de l’attachement peut induire plusieurs effets : un attachement insécure favorise généralement une pensée divergente et des ruminations mentales, tandis qu’un attachement évitant (qui est une sous-catégorie d’attachement insécure) favorise la convergence.